"Vous avez rejoins la boite vocal de Jaro Ray. Je ne peux répondre pour le moment. Vous pouvez laisser un message, mais je ne vous rappelerai probablement pas... ... ... BIIIIIIIIIIIIIP!"

"Dude, c'est moi, ton vieux pote de l'Uni. Je suis en ville pour quelques jours. ça serait sympa que l'on fasse de quoi ensemble."

"C'est encore moi, Dude. J'arrive pas à croire ce que Thom t'a fait. Le salaud. Je lui ai dit ma façon de penser tu sais. Faut vraiment qu'on se voit. Demain, midi, au café du port."

"Dude, je suis au café du port. Qu'est-ce que tu fous? Si t'es pas là d'ici une heure, je viens te chercher par la peau des fesses."

"C'était mon dernier avertissement. Je m'en viens chez toi. T'es mieux d'être prêt à sortir un peu. Je te connais Dude et crois moi quand hje te dis que je partirai pas sans t'avoir vu au moins une fois."

Contrairement à ce qu'il l'avait cru, l'aéroport était bondé. Des hommes et des femmes d'affaire, des familles, des touristes, quelques étudiants aussi. Il y en avait de toutes les race, toutes les grandeurs et toutes les grosseurs. Vêtu d'un short et d'une chemise d'été, Jaro n'avait pratiquement pas apporté de vêtement. On lui avait précisé qu'il n'avait besoin de rien, tout ce qu'il aurait besoin lui serait fournis.

Décourager de tout pendant le divorce, il avait manquer d'agressivité pendant la procédure et Chelsee avait pu garder la plupart de leurs possessions. La vie n'avait tout simplement plus aucune couleur. Il venait de perdre la femme de sa vie et son meilleur ami depuis qu'il avait quinze ans. Puis un autre copain (Andi), qu'il avait rencontré à l'université de Toronto était arrivé. Lentement, il était sortit de la stupeur dans laquelle il flottait depuis son divorce. Il était rester pendu à ses paroles alors qu'il racontait ce qu'il avait fait depuis la graduation. Pendant qu'il passait son temps dans son petit bureau à écouter les petits bobos des riches ontariens, son ami avait vécu. Il avait fait plus en un an qu'il n'en ferait probablement jamais en une vie. Pendant des semaines après le départ de son ami, tout ce qui lui avait été raconté tournait dans sa tête tel un disque rayé.

Et puis un beau matin, il s'était réveillé avec l'idée perpétuelle de suivre les traces de son ami et de s'embarquer lui aussi avec médecins sans frontière. Voilà pourquoi il se retrouvait aujourd'hui à l'aéroport de Abuja au Nigeria.

"Hey Dude!" entendit-t-il avant même d'apercevoir son ami qui l'attendait. "J'espère que tu n'es pas trop fatigué par le décalage horaire parce qu'il reste encore quelques heures avant d'arriver au village où tu vas commencer tes fonctions. Et j'espère que t'es préparé Dude parce que ça sera pas facile. Mais t'inquiète, je suis sûr que tu vas rapidement t'habituer."