Sois gentille, redonne moi ton coeur - Sienna & Valentine
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hey ! it's Valentine Grace Deauze
MESSAGES : 37 NAISSANCE : 07/03/1996 INSCRIPTION : 18/09/2010 AGE : 28 METIER : Etudiante en Sociologie
Sujet: Sois gentille, redonne moi ton coeur - Sienna & Valentine Jeu 23 Sep - 12:49
SIENNA ET VALENTINE DEAUZE
Le beau soleil brillait dans le ciel bleu du ciel africain. Il faisait une chaleur étouffante, une chaleur suffocante qui rendait l’air irrespirable. Ce temps était très nettement différent de celui de ma ville natale. EN fait ma ville natale se trouve en Australie, à Brisbane mais j’aime dire que je suis d’origine Française puisque depuis mes cinq ans je vis à Paris. Donc, je me sens plus Parisienne qu’autre chose. Et en tant que Parisienne, je suis habituée à la pluie qui tombe dans une cadence parfaite sur le pare-brise des voitures, à la pluie qui roule sur nos joues quand on marche pieds nus dans les rues de la capitale française. J’aime cette ville, ma ville. Pourquoi ? Ne trouvez-vous qu’elle reflète un magnifique pays, qu’elle porte bien son nom de ville lumière ? Pourtant, je pense que si je me sens bien à Paris, c’est parce que cette ville ne porte aucune trace de mon douloureux passé. Quand je pense à Brisbane, cette ville en Australie, cette ville qui m’a vu naître et grandir, je ne peux pas m’empêcher de me replonger dans mes souvenirs, des souvenirs plus affreux les uns que les autres. Mes parents se sont mariés sur un coup de tête après s’être rencontrés sur une croisière. Tout deux plus amoureux de leur travail que de l’autre, ils comprirent très vite qu’ils n’étaient pas fait pour la vie de couple. Mais c’était déjà trop tard. Dans leurs vies, venaient de naître deux ravissante petites filles, deux enfants innocents qui demandait que le bonheur et les sourires de leurs parents chéris. Pour elles, pour Sienna et Valentine, le couple frustré resta ensembles pendant encore cinq ans, cinq ans où les sourires, où les regards amoureux, où les câlins n’étaient que comédie, une comédie drôlement bien jouée. Seules les disputes étaient réelles, ce qui mena à l’irréparable. Le divorce. Sur ce point, mes parents tombèrent vite d’accord. Ils réussirent à se répartir les biens acquis au cours des années. Ma mère avait décidé de retourner vivre dans son pays natal alors que mon père restait ici-même à Brisbane. Ma sœur et moi n’avions, à cette époque, que cinq ans et donc pas d’opinion sur le sujet si ce n’est le fait qu’on ne voulait pas être séparées puisqu’on était les meilleures-amies du monde. Cependant, le bonheur est vite rattrapé par le malheur, et dans ce cas-ci, ce fut le cas. Les juges décidèrent que je devais aller vivre avec ma mère à Paris et ma sœur Sienna devait rester avec notre père à Brisbane. A l’arrière de la voiture, je regardais le visage de ma sœur s’effacer petit à petit alors que mes larmes perlaient sur mes joues. Jusqu’à nos quinze ans, on se voyait à chaque vacances. Des fois, j’allais chez notre père que j’embrassais amoureusement et des fois, c’était Sienna qui venait chez nous. Quand elle venait, j’étais heureuse de lui montrer mon quotidien et ma petite vie entre fête de riches et magasins de luxe, en passant par un malheureux lycée semblable à une prison. Pourtant quand on a commencé à devenir des pré-adultes, on s’est éloignées. On se voyait qu’un moi sur douze et nos liens étaient plus les mêmes. On se disputait souvent, pour un rien. Bref, je l’avoue, je n’étais plus aussi enthousiasme que cela quand Sienna devait nous rendre visite et quand c’était à mon tour de partir pour Brisbane, je me comportais en horrible garce pour repartir le plus vite possible. A paris, j’avais ma vie et je ne voulais ni la quitter ni faire entrer ma sœur. Notre mère était toujours, voir plus, passionnée et prise par son boulot. On était riche, et le cercle d’ami que je fréquentais me plaisais aisément. Je fumais, je touchais à la drogue entre deux verres d’alcool et je sortais avec qui je voulais. Tout ça, c’était ma vie, jusqu’à deux mois en arrière.
En règle général, je dinais tout les soirs avec ma mère et on avait ce lien complice que j’avais perdu avec ma jumelle. Pourtant depuis peu, elle était de plus en plus absorbée par son travail. Je ne la voyais plus du tout. J’avais mal. J’avais cette petite boule au ventre, la même que quand je venais de perdre ma sœur jumelle. J’avais envie de quitter cette vie de merde, qui me rendait de plus en plus malheureuse. Et comme-ci ce n’était pas suffisant, je venais de perdre mon petit copain dans un terrible accident de la route. Je ne savais plus vers qui me tournais. J’avais envie de partir le plus loin possible pour être seule, pour réfléchir au sens de ma vie et pourquoi pas en refaire une nouvelle, sans faire les mêmes erreurs. Ma décision était prise, je partais. Je mis longtemps à me décider sur un lieu vu que j’avais pratiquement fait le tour du monde à vingt ans Sans trop savoir pourquoi, peut-être touchée par une illumination divine, je choisis ce lieu magique, ce petit village pommé du Kenya. Un doux rêve pour moi et pour mes aspiration. En plus, j’étais sûre qu’ici ma mère ne viendrait jamais me chercher. J’avais ma vie en main et pas question que le destin la reprenne. Ma sœur aussi devait s’éloigner de sa vie, ne pouvant plus supporter la nouvelle vie de notre père : nouvelle femme, nouveaux enfants, nouvelles plaisanteries. A ce moment là, je crus vraiment que le destin jouait avec moi pour une fois. Sienna m’appela. Chose qui n’était pas arrivé depuis … pas possible de me souvenir de la dernière fois où j’avais eu ma sœur au téléphone. Bref, elle me proposa de partir dans ce petit village au Kenya, village que j’avais déjà choisi. J’acceptais, comme j’acceptais ce rendez-vous dans ce parc naturel.
Sienna et moi, nous voulons essayer de réapprendre à nous connaître, de revenir les sœurs qu’on était autrefois, des sœurs proches, complices qui connaissent tout l’une de l’autre. Donc, ma sœur m’avait demandé de venir ici. J’approchais du lieu de rendez-vous, une main dans les cheveux entrain de m’arranger comme à mon habitude, ma mèche. Je portais un simple short en jean et un débardeur crème. Il faisait trop chaud, aujourd’hui. Distinguant ma petite sœur à travers mes lunettes Rabane, j’accélérais le pas. « Hey ! », lance-je.
Sujet: Re: Sois gentille, redonne moi ton coeur - Sienna & Valentine Sam 16 Oct - 18:59
Impression de déjà-vu. Les voyages faisaient un peu partie de mon quotidien de jeune étudiante. Pékin, Egypte, New York, Sao Paulo, j'avais tout fait. Peut-être pas en revanche décider de m'installer dans un pays qui n'était pas le mien, et qui était plein de coutumes, et traditions que je ne connaissais pas. Impression de dépaysement, tu parles... Pourquoi avais-je eu cette idée stupide d'aller en Afrique au fait ? Pourquoi avais-je eu l'idée de la retrouver ? Après toutes ces années... Pensait-elle encore à moi ? Est-ce que je lui manquais vraiment ? Je suis une idiote. Une parfaite idiote, faible et ne pouvant contrôler mes sentiments. En route, au lieu de rendez-vous, les passants semblaient ne pas se faire à la chaleur étouffante et pourtant, moi... Elle ne me dérangeait pas tant que ça. J'avais l'habitude à ce genre de climat, avant d'arriver dans ce petit village je vivais en Australie, et je dois dire que j'ai ainsi de l'expérience. Je souriais bêtement en pensant à ce à quoi pouvait ressembler Valentine désormais. Elle me ressemblait, toujours, je suppose. Il y avait Facebook, je voyais ses photos, à vrai dire je cliquais toutes les deux minutes sur son mur, dévorant ses statuts afin d'en savoir plus sur elle, que je ne reconnaissais plus depuis quelques années. Malheureusement, nous avions changé. Nous avions beau être jumelles nous ne partagions ni les mêmes idéologies, le même comportement, les mêmes ambitions, même le même physique. Nous avions bien la même forme de visage, le même nez, les mêmes yeux, et tout ce qui s'en suit, nous n'étions pas exactement pareil... Pourtant, j'y crois. Ce n'est pas pour rien que je lui ai demandé de venir. Elle me manque. Depuis toujours je crois en fait. Sortant mon portable, je décidais de lui envoyer un message, la ponctualité n'était pas trop mon fort, au contraire, j'avais le chic pour faire faux bond aux gens la plupart du temps malgré mon sérieux.
▬ Je serai en retard, désolée. Rendez-vous dans une demie heure ! Bisous !
Au départ j'avais écrit à la fin de mon message " je t'aime " mais je ne savais réellement ce qu'elle pensait de notre relation, ce dont elle avait envie, si elle était venue pour me faire plaisir, et profiter de l'Afrique, ou si réellement elle était revenue pour redonner à notre relation ce qu'elle était avant : harmonieuse, tendre, et plus que fusionnelle. En amour on parle d'âme soeur, et malgré l'amour que je reçevais grâce à mon fiancé, mon coeur semblait si vide, si loin de son allié le plus fort : les sentiments. Les sentiments ne manquaient pas de mon côté, mais parfois j'ignorais pourquoi il y avait cet énorme vide moi, pourquoi je l'aimais autant. Elle, de qui je m'étais éloignée petit à petit, au fil des années...
FLASH BACK
▬ Valentine, tu n'oublies pas que tu vas chez ta mère dans quinze jours ? ▬ Comme si j'allais oubliais ! J'attends ça depuis le début des vacances.
Quinze jours après
▬ Eh ça me fait plaisir de te voir, tu m'as manquée Valou... ▬ Ouais me too comme on dit en Australie !
Embrassades, longs câlins, découverte d'une chambre ayant changé, les photos de bébés, les peluches, et tous nos anciens souvenirs remplacés par des photos d'amis, des posters de stars. Il n'y avait rien ici de moi. Pourtant, je n'en prêtais pas attention à ce moment-ci. Ensembles, c'était tout ce qui comptait à vrai dire, pas les marques d'attention par les images, les souvenirs, juste l'amour.
Ca c'était le bon vieux temps. Enfin moyennement, ça semblait l'être. Mais cet été là, changea tout entre nous. Nous prîmes conscience de ce qu'était Valentine, et ce qu'était Sienna désormais. Enfants, on faisait tous ensembles à vrai dire, il n'y avait pas de Valentine, il n'y avait pas de Sienna il y avait Valentine et Sienna, point final. Elles avaient harcelé leur mère de leur acheter les mêmes habits, avaient les mêmes jouets en double, partagaient la même chambre, les mêmes nounours, avaient deux lits, mais se retrouvaient toutes les nuits, la même attitude, les mêmes réflèxes. En plus d'être unies par le sang, elles étaient unies par l'amitié, une grande amitié, les meilleures amies du monde. Seulement, nos parents avaient décidé de nous séparer. Je crois que je ne leur pardonnerai jamais. Nous avions cinq ans, nous nous aimions, nous ne comprenions pas pourquoi des gens pouvaient se séparer. Pourtant c'était simle quand on y pense. Mon père et ma mère s'étaient rencontrés lors d'une croisade. Coup de foudre sur un bâteau de luxe, et très rapidement : emménagement, mariage, et bébés. Je ne l'appris que bien plus tard que tout avait été trop précipité, et que de plus nous n'avions même pas été des enfants conçus sur de bonnes bases. Pourquoi des gens décident de faire des bébés, si c'est pour se séparer cinq ans après, tout en faisant semblant pendant cinq ans de s'aimer ? Pourquoi faire des bébés quand on a que le boulot qui compte ? Enfin bref, le monde des adultes est cruel. Une fois leur divorce déclaré, ils sont vite tombés d'accord. Valentine est partie avec maman à Paris, d'où elle est originaire, et moi je suis restée avec papa ici à Brisbane. Je me souviens presque du temps qu'il faisait. Il y avait du vent, comme si la météo avait compris que l'heure était grave, que ce jour là serait sûrement le plus dur de toute mon existence. Les gens riaient, et s'embrassaient dans l'aéroport, moi, blessée, par ce mot : " au revoir ", je ne savais pas ce que signifiait réellement ce " au revoir ". Juste que je les reverrai peu. Les années passèrent, j'allais tous les ans à Paris, et Valentine, venait elle aussi ici. C'était un peu la fête quand nous nous retrouvions. Deux périodes dans l'année c'était peu pour 365 jours, mais nous étions déjà ravies. Puis les années continuèrent de passer, et voilà. Fini.
Pensive, je souriais à la simple idée de notre passé. Un passé riche pour deux jeunes de seulement quelques années. Nous n'étions pas encore adultes que nous avions dû assumer des évènements et séparations vivent. Peut-être était-ce qui m'avait rendue plus forte, plus courageuse, et positive. Mon sourire se dissipa aussi vite qu'il était apparu en pensant à mon père qui ne cessait de me joindre. Je savais ce qu'il voulait. Que je revienne. N'avais-je pas été assez claire ? Il faut croire que non. Au fond, c'était à cause de lui que Valentine et moi n'étions plus proches. De sa faute, à lui, et à elle. Elle, ma mère. A Paris, j'étais si impressionnée par l'attention qu'elle semblait porter à son travail, et non à nous. Quand j'arrivais, elle n'était même pas là. Le comble, c'est que j'avais l'impression de n'avoir jamais été sa fille, juste une amie de sa fille dont elle ne s'était pas occupée non plus beaucoup faut-il dire. Quant à mon père, je ne pouvais pas lui repprocher quoi que ce soit, sauf peut-être qu'il m'avait délaissé à une vitesse grand v après avoir rencontré Tatiana, sa nouvelle femme, et qu'il ait eu des enfants avec celle-ci. Bref, malgré le respect et l'admiration que je lui portais, je lui en avais toujours voulu. Pour ce qu'il avait déclanché, pour ce qu'il n'avait pas fait, et j'avoue que le fait de partir loin de lui m'avait apporté beaucoup. L'éloignement, c'était de ça dont j'avais besoin, et lui aussi je crois, même si ses messages semblaient clairs et formels : il fallait que je rentre. Je ne rentrerai pas. Je tiendrai cette parole qui est de redécouvrir Valentine, de ne pas l'abandonner, et qu'elle ne m'abandonne pas.
Il me reste une quinzaine de lignes, mais je dois m'absenter, je réedite ! (: Encore désolée pour le retard !
Sois gentille, redonne moi ton coeur - Sienna & Valentine
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